Hier, la Poste Suisse a annoncé des quotas de colis aux 100 plus gros commerçants en ligne. Les pires craintes sont devenues concrètes et la distribution de colis est menacée d’effondrement si aucune mesure n’est prise.
L’ASVAD gère de manière constructive cette situation difficile et tente de trouver des solutions avec la Poste Suisse.
L’ampleur de ces quotas est sévère, car divers commerçants en ligne et stationnaires ont augmenté ou délocalisé leurs capacités afin de faire face à la demande croissante en ligne. Aujourd’hui, ces efforts sont remis en cause et les commerçants qui ont récemment recruté devront probablement licencier.
L’ASVAD a adressé les demandes suivantes à la Poste Suisse et à la Confédération pour qu’elles prennent immédiatement des mesures nécessaires :
- Concentration sur les affaires intérieures – suspension des envois de l’UPU : Dans cette phase, les colis des expéditeurs envoyés depuis la Suisse, doivent être traités en priorité. Dans une telle situation, il n’est pas logique de restreindre les opérateurs suisses, alors que les colis de l’UPU (Union postale universelle – envois internationaux de petites marchandises généralement sans TVA, douanes) continuent d’être distribués. Ce sont principalement les colis des clients suisses qui devraient être traités et livrés au lieu des envois de l’UPU. Selon ses propres déclarations, la Poste traite chaque jour plus de 100 000 petits envois en provenance de l’étranger. Ces capacités doivent être libérées pour le commerce national.D’autres pays comme l’Allemagne ou la Suède ont déjà déclaré une « Suspension of acceptance of postal items ». La Poste Suisse ou la Confédération doivent maintenant également mettre en œuvre ces mesures.
- Mettre à disposition le canal à lettres pour des colis : Le canal à lettres doit être utilisé immédiatement pour les petits colis. Le volume des lettres a continué à baisser pendant la crise de Corona, et nous avons donc une alternative potentielle.
Dans le cadre des spécifications du format de l’UPU, les petits colis doivent être triés chez les détaillants et introduits dans le circuit du canal à lettre (voir aussi le point 1.). - Autoriser la livraison le dimanche/les jours fériés : Les coursiers et les organismes de livraison doivent généralement être autorisés à livrer le dimanche/les jours fériés jusqu’à ce que les fermetures de magasins soient assouplies (à présent, cela ne s’applique que pour les produits alimentaires).
En raison des mesures de protection d’hygiène, les livraisons doivent être réparties sur tous les jours de la semaine. - Autoriser le Click & Collect : Les réglementations restrictives (pas d’entrée dans le magasin, pas de cash-flow) autour du Click & Collect doivent être adaptées en fonction des règles d’hygiène / social distancing. Une « collecte contrôlée de marchandise » doit être rendue possible, avec les mêmes règles de distance et de prescription que dans le commerce de détail alimentaire.
- Levée de l’interdiction de la vente de produits « non destinés à un usage quotidien » dans les magasin d’alimentation : L’interdiction de la vente de produits non alimentaires dans les commerces de détail alimentaire devrait être levée rapidement. Cette interdiction amène les consommateurs à commander ces articles en ligne, ce qui engendre une charge supplémentaire pour le système.
L’ASVAD est convaincue qu’avec ces mesures ciblées et simples, les colis peuvent continuer à être envoyés et les consommateurs peuvent être approvisionnés de manière fiable.

